David Lorenzi : "Pour le grand public c'est dur de s'y retrouver il y a des dizaines de champions du monde rien qu'en France, c'est des ceintures en chocolat..."
Bonjour David merci à toi de nous accorder un peu de temps.
Peux-tu dans un premier temps te présenter et nous rappeler ton parcours ?
Bonjour, alors j'ai commencé par la Boxe Thaï en 2003, champion de France classe D en 2004. La même année je débute l'anglaise (champion Alsace-Lorraine en espoir (équivalent classe D)). Ensuite la FMDA perd sa délégation mon club s'est donc redirigé vers le Kick Boxing, on a dû s'adapter. Je gagne le tournoi de France classe C en Kick et le championnat d'Alsace-Lorraine en 2008 en anglaise. Ensuite en 2008 j'ai été champion de France classe A (pro) et champion de France K1 2010.
J'ai combattu pour deux titres européens en 2010 et 2011, malheureusement les deux combats se sont soldés par une défaite.
En 2012 j'ouvre mon club, depuis j'ai organisé trois galas en soirée LE SIAM FIGHT et une première organisation en après midi.
Peux-tu nous parler de ton club ?
Je l'ai ouvert à Terville, c'est un club 100% Muay Thaï. Nous sommes situés à 20km du Luxembourg, 30km de la Belgique et 20km de l'Allemagne pour vous situer un peu. Nous comptons 91 adhérents et depuis cette année nous avons une cession enfant à partir de 11 ans.
Ton meilleur souvenir en tant qu'entraîneur ?
Je dirais en 2016 quand mon élève Ines Piluti devient championne du monde junior IFMA en Suède. Mais comme j'étais absent ce jour là, même si la joie reste la même la sensation est différente. J'ai aussi un très bon souvenir de 2017 quand Mathieu Ceva et Ines Piluti ont chacun décroché un titre de champion de France.
Comment t'es venue l'idée d'organiser un évènement ?
J'ai organisé mon premier évènement seulement quelques mois après l'ouverture de mon club. L'objectif était en fait de faire boxer mes jeunes élèves mais aussi d'essayer de casser la mauvaise réputation qu'avait notre sport à l'époque dans ma région. Ça me tenait à cœur de faire découvrir le Muay et ses valeurs de respect à ceux qui voyaient notre sport comme une activité de voyou.
Peux-tu nous présenter ton organisation en quelques mots ?
On organise chaque année depuis 4 ans, toujours à Terville. C'est une petite commune, le gala a lieu dans une petite salle de 500 personnes, qu'on arrive à remplir. Normalement, nous devrions avoir un vrai gymnase d'ici deux ans, ça permettra aussi de faire grandir notre organisation. Demain c'est la quatrième édition, il y aura trois combats pro, six combats classe A (amateur), quatre classe B et un junior.
Comment choisis-tu tes oppositions ?
Dans un premier temps j'essaie de proposer des oppositions équilibrées, ça ne m’intéresse pas de monter un combat si le vainqueur est connu d'avance. Ensuite, dans la région on compte beaucoup de club alors j'essaie de placer des boxeurs de la région qu'on a l'habitude de voir et qui pourraient venir avec du monde comme Jim Brazzale qui s’entraîne dans le coin par exemple. Et puis bien sûr si on nous invite sur un évènement c'est quelque chose que l'on retient quand c'est à notre tour d'organiser.
Quel est ton meilleur souvenir en tant que promoteur ?
Franchement je ne sais pas, tant que le public est content, que les combats sont beaux et que l'on arrive à rentrer dans nos frais, c'est un bon souvenir pour moi. Bien sûr c'est toujours mieux si tous mes boxeurs gagnent mais tant que tout se passe bien, c'est le principal.
Comment procèdes-tu pour ta recherche de partenaires ?
Je travaille en sureté, j'estime au mieux mon budget de la soirée et je démarche mes partenaires en conséquence. Je relance ceux qui nous ont suivis à l'édition précédente en espérant qu'ils suivent. Mais nous en sommes à la quatrième édition, nous commençons à avoir des partenaires sur qui on peut compter.
Quels conseils aurais-tu à donner à un jeune organisateur qui voudrait se lancer?
De proposer des combats intérressants et attractifs et de combler son budget. De ne pas foncer tête baissée.
Penses-tu que l'on puisse actuellement vivre du sport pied poing que ce soit en boxeur, coach ou promoteur?
C'est peut être possible dans les grosses villes moi personnellement je n'en vis pas et je ne compte pas en vivre. Mais au final même les boxeurs qui arrivent à négocier des bonnes primes peuvent en vivre un temps mais j'imagine que les primes sont pas déclarées, ça se passe comment pour la retraite après?
Ce n'est pas un sport que l'on choisit pour faire des sous.
Comment vois-tu la boxe pied poing évoluer sur les 5 ou 10 prochaines années ?
Je ne sais pas, mais ce qui ferait vraiment du bien à notre sport ça serait d'être représenté aux JO. De là on serait beaucoup mieux structuré peut être à l'image de l'anglaise où il y a une seule fédération et où c'est carré, en anglaise tu ne peux pas mettre ta cousine dans ton coin. (rires)
Ça serait vraiment un grand bond en avant, rien que pour faciliter les formations BPJEPS ou autre on pourra être subventionné ou avoir la reconnaissance de sportifs de haut niveau. Ça serait déjà un gros plus.
Il faut réussir à se mettre d'accord sur le règlement aussi, pour le grand public c'est dur de s'y retrouver il y a des dizaines de champions du monde rien qu'en France, c'est des ceintures en chocolat sauf pour certaines bien sûr mais c'est plus à l'adversaire rencontré qu'on donne de la valeur au titre. Honnêtement, c'est plus dur d’être champion de France que ce soit AFMT ou FFKMDA que d’être champion du monde. Au moins t'as plusieurs combats et plusieurs victoires à décrocher pour atteindre ce titre, il n'y a pas de copinage.
Ton boxeur préféré toutes générations confondues ?
Ah, je vais en donner plusieurs.
Dany Bill pour les plus anciens, Fabio Pinca en ce moment en France. A l'échelle Européenne Youssef Boughanem et en thaï Buakaw et Saenchai.
Sans parler budget, juste pour le plaisir des yeux, le combat que tu rêves d'organiser?
Pour mettre tout le monde d'accord Buakaw - Yodsaenklai, ça fait un moment qu'on l'attend celui-là.
Merci encore et bon courage pour demain.
Merci à toi, à bientôt.
Clément Rogissart
David Lorenzi est un passionné de Muay Thaï et de sport de combat de manière générale. Passé par plusieurs disciplines à un haut niveau, notamment professionnel en anglaise, en Kick et en K1. C'est aujourd'hui dans un pur style Muay Thaï qu'il distille des cours deux fois par semaine à ses 91 adhérents. Sa passion pour la Boxe Thaï et les valeurs qu'elle véhicule lui ont donné l'envie et la motivation d'organiser à l'heure d'aujourd'hui quatre gala 100% Muay Thaï, voici les résultats de son SIAM FIGHT 3 de samedi dernier :
-65 kg pro : Jim Brazzale bat Kamel Hamech par jet de l'éponge au 3e round.
-57 kg pro: Victoria Lipianska (Slovaquie) bat Cindy Sylvestre aux points.
-86 kg classe A : Matthieu Ceva (Siam Boxing Terville) bat Mourad Kelif par arrêt de l'arbitre.
-52 kg classe A: Ines Pilutti (Siam Boxing Terville) bat Sabrina Bouaken aux points.
-67 kg classe A: Raf Wetzel bat Romain Stepler (Siam Boxing Terville) aux points.
-75 kg classe A: Areski Salemkour bat Tach Sopheac par KO au 2e round.
-72.5 kg classe A: Bilal Erol bat Geoffrey Wagner (Siam Boxing Terville) aux points.
-75 kg classe A: Benoit Pilgram bat Clément Noel par KO au 2e round.
Vous recherchez un club
de Muay Thaï en Moselle, en allant au SIAM BOXING TERVILLE vous
sonnez à la bonne porte.
LIEU : Dojo, 47 rue haute, 57180 Terville.
CONTACT: Madame Cynthia Lorenzi
tél : 06.82.39.26.44
email : dav-lorenzi@hotmail.fr
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